Comment l'eBPF révolutionne-t-il le futur de Linux et de l'ingénierie des plateformes ?
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Comment l’eBPF révolutionne-t-il le futur de Linux et de l’ingénierie des plateformes ?

Par Hugues , le 28 juin 2024 - 3 minutes de lecture

Le Extended Berkeley Packet Filter (eBPF) est une technologie révolutionnaire qui vient transformer le paysage de Linux et de l’ingénierie des plateformes. En permettant l’exécution sécurisée de code au sein du kernel, l’eBPF ouvre de nouvelles perspectives en termes de performance, de sécurité et de flexibilité. Mais comment cette innovation impacte-t-elle réellement le futur de ces domaines ?

Les fondamentaux : Qu’est-ce que l’eBPF ?

eBPF permet aux utilisateurs de charger et d’exécuter en toute sécurité des programmes personnalisés au sein du noyau Linux, sans nécessiter de modifications directes du noyau lui-même. Il s’agit essentiellement d’un interpréteur qui exécute des instructions de bytecode dans le noyau, ce qui ouvre un éventail de possibilités infinies.

Les origines de l’eBPF et son créateur

Title: The origins of eBPF and its creator

À l’origine, l’eBPF a été conçu par Daniel Borkmann, un développeur de noyau Linux passionné. Sa quête pour comprendre les systèmes d’exploitation l’a amené à explorer le filtrage de paquets, les tcpdump, libpcap et la pile réseau. Au fil du temps, cela l’a conduit à la création de l’eBPF pour optimiser la gestion des paquets réseau.

Pourquoi l’eBPF est-il devenu incontournable ?

Dans l’évolution des containers et des microservices, la flexibilité et la performance de l’eBPF ont surpassé d’autres approches comme iptables, nftables et Open vSwitch. L’eBPF permet de programmer le noyau de manière sécurisée et performante, sans le risque de le faire planter.

L’eBPF : Un noyau Linux plus programmable

Wide shot of multiple developers using eBPF in a tech workspace

L’une des principales forces de l’eBPF est sa flexibilité. Il permet aux développeurs d’écrire des programmes de gestion d’orchestration sans se soucier de la version du noyau sous-jacente. Son architecture sûre et performante en fait une option attrayante pour étendre le noyau sans le complexifier.

Des applications concrètes de l’eBPF

Voici quelques exemples d’applications qui exploitent l’eBPF :

  • Cilium: Fournit une connectivité L3 et L4 entre les charges de travail des containers et remplace kube-proxy pour une mise à l’échelle presque illimitée.
  • Tetragon: Offre une observabilité et une enforcement de runtime en liant les flux réseau aux objets de Kubernetes.
  • Pixie: Capture automatiquement les données de télémétrie sans instrumentation manuelle, révolutionnant l’observabilité des performances des applications.

L’impact de l’eBPF sur l’ingénierie des plateformes

L’eBPF a transformé les pratiques d’ingénierie des plateformes. Les équipes de networking, de sécurité et d’observabilité peuvent désormais écrire des programmes eBPF qui sont adoptés à grande échelle. Cela a permis de combler le fossé entre les applications utilisateur et les fonctionnalités bas niveau du noyau.

Vers un futur dominé par l’eBPF

Alors que nous célébrons les 10 ans de Kubernetes, il est clair que l’eBPF joue un rôle crucial dans le futur des applications distribuées, de l’orchestration des containers et de l’ingénierie des plateformes. Si peu de développeurs codent directement en eBPF, des millions d’entre eux bénéficient des programmes basés sur l’eBPF dans leur infra actuelle, souvent sans même le savoir.

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Hugues

Hugues, a 39 ans et il est développeur web indépendant. Passionné de football, de running et de domotique il aime créer des petites applications pour mieux gérer son quotidien.

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